Mesures de soutien au fret ferroviaire

L'État annonce plusieurs mesures de soutien aux entreprises du secteur du fret ferroviaire, largement impactées par la crise économique liée au Covid-19.

La baisse d’activité économique due au Covid-19 a fortement dégradé la situation économique du secteur du fret ferroviaire en France, celle-ci ayant déjà été fragilisée à l’issue des conflits sociaux de décembre 2019 et janvier 2020 liés à la réforme des retraites.

Afin de soutenir les entreprises de fret ferroviaire qui opèrent en France, le Gouvernement a annoncé 3 premières mesures d’urgence afin de les aider à surmonter la crise et renforcer la compétitivité du secteur. Cette aide s’inscrit dans un contexte de faiblesse de la part modale du transport ferroviaire de marchandises en France par rapport à nombre de ses voisins européens, alors que ce mode est bien moins émetteur de CO2 que le mode routier et a une grande pertinence pour certains flux massifs.

Annulation des péages pour le fret ferroviaire entre juillet et décembre 2020

L’État prendra en charge, de juillet jusqu’à la fin de l’année 2020, l’intégralité des péages d’accès au réseau ferroviaire pour toutes les entreprises de fret ferroviaire opérant sur le territoire national. Ces redevances d’infrastructures représentent entre 10 et 15 % des coûts de production des opérateurs de fret ferroviaire. Cette annulation de péages représente un effort financier de l’État à hauteur de 63 millions d’euros.

Division par deux des tarifs des péages fret à partir de 2021

L’État poursuivra son aide au-delà de 2020 en divisant par deux les tarifs des péages à la charge des entreprises de fret ferroviaire à partir 2021. Cela représente un coût de 63 millions d’euros par an pour l’État.

Lancement d’appels à projets pour la création de nouvelles autoroutes ferroviaires

Conscient que l’atteinte de l’équilibre financier de nouveaux services réguliers de fret ferroviaire peut prendre plusieurs années, l’État consacrera un financement annuel pouvant aller jusqu’à 35 millions d’euros, sous forme d’aides au démarrage, pour faciliter le montage de projets. Les appels à projets seront lancés d’ici la fin de l’année pour les lignes Bayonne – Cherbourg, Sète – Calais et Perpignan – Rungis, l’État souhaitant que cette dernière ligne soit à terme prolongée d’Anvers jusqu’à Barcelone.

Ces premières mesures ont vocation à s’articuler avec le plan de relance économique attendu dans les prochaines semaines et qui inclura un volet relatif au fret ferroviaire.

 

Photo d’illustration : © Arnaud Bouissou / Terra